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JE "VŒUX" - veiller à ce que j'exprime
Vous a-t-on également éduqué à exprimer vos désirs de la manière suivante : "je voudrais, j’aimerais, je souhaiterais" ?
Au conditionnel donc ; en exprimant une éventualité, un futur incertain car soumis à condition - pour faire plus poli et ne pas avoir l’air de réclamer.
En plus du mot magique "s’il vous plait", c’est-à-dire de soumettre votre "vouloir", votre volonté au bon-vouloir de quelqu’un d’autre.
Notre série d’articles "je vœux" vise à nous faire prendre conscience de notre manière de formuler nos désirs, nos souhaits, nos vœux.
FORMULER DES SOUHAiTS QUi N'iMPLiQUENT QUE NOUS
Dans le cas où notre souhait requiert l’acceptation de la part de quelqu’un d’autre, il est bien entendu approprié de présenter notre demande en précisant que notre souhait comporte la condition que cette personne y consente.
Mais qu’en est-il de tous nos souhaits qui concernent uniquement notre volonté – notre propre "faculté de décider librement de nos actes" – avons-nous également tendance à les exprimer de façon courtoise, au conditionnel, les pliant aux "si" qui pourraient éventuellement risquer d’entraver la réalisation de nos vœux ?
Nous continuons peut-être simplement à appliquer ce que nous avons appris, enfants, adolescents et même jeunes adultes, lorsque nos requêtes étaient en effet soumises au bon-vouloir d’une autorité supérieure.
Ou peut-être n’avons-nous simplement jamais pensé à distinguer que bon nombre de nos désirs et nos vœux n’engagent personne d’autre que nous.
DÉCONDiTiONNER LES AUTOMATiSMES
Cette série d’articles "je vœux" vise à nous permettre de nous rendre compte de nos automatismes, qu’ils soient liés à ce qu’on nous a inculqué ou à des croyances que nous avons créées nous-mêmes pour éviter la souffrance ; de prendre conscience que nous "ressentons" les mots que nous prononçons et que nous pouvons améliorer la manière de formuler nos souhaits pour les transformer en affirmation.
Pour changer notre formulation, on peut très bien utiliser le verbe "vouloir" conjugué au futur : "je voudrai".
Mais pour moi et peut-être pour vous, lorsque je prononce "vu.dʁe" (phonétiquement "voudrai" mais aussi "voudrais" !) – je perçois plutôt un conditionnel.
Et vous, que ressentez-vous en vous imaginant prononcer : "demain, je voudrai [quelque chose qui soit dépendant de votre propre volonté]" ?
Sentez-vous la certitude que vous le réaliserez, ou avez-vous la sensation qu’un "s’il-vous-plaît" muet se rajoute à votre phrase, dans vos pensées ?
Ou même, rétorquez-vous que de toutes façons on ne peut pas savoir ce qu’il y aura demain ?
Le jeu de mots "je vœux" est un premier pas pour aider à nous "déconditionner". En prononçant "je vœux", je me suggère une sensation d’attitude avenante permettant de créer une tournure raffinée pour contourner le "je veux" qui m’est peut-être difficile d’exprimer.
M’inspirant de l’exemple :
"je voudrai (futur) / je voudrais (conditionnel)",
je me surprends à réussir à ressentir "vœux"
lorsque je prononce la syllabe "vø" (phonétiquement "veux" mais aussi "vœux").
AFFiRMER NOS SOUHAiTS
Est-ce que je veux intérieurement ce que je souhaite ?
Drôle de question.
Pourtant, en formulant un souhait au conditionnel, je laisse de la place au doute.
Mettons que je souhaite faire un voyage, quelle différence ressentez-vous entre
"je voudrais partir en voyage"
et "je souhaite partir en voyage".
La deuxième formulation me semble plus concrète même si certaines conditions devront être réunies afin de pouvoir partir.
Je ne sais pas vous, mais moi dans l'affirmation au présent je ressens tellement plus de détermination à me donner les moyens de réaliser mon souhait !
De plus, même si la possibilité existe que ces conditions ne seront jamais réunies, ou que mes souhaits évoluent - il est indéniable qu'au moment de l'exprimer, il correspond à ma vérité de vouloir pouvoir partir en voyage.
Veillons peu à peu à écouter notre manière d'exprimer ce que nous souhaitons - simplement y prêter attention lorsque notre pensée commence à prendre forme - pour nous permettre de formuler en affirmation ce qui reflète notre vérité du moment.
EXERCiCE PRATiQUE
Voici un petit exercice pratique pour comprendre plus simplement plusieurs détails qui peuvent être importants, afin de veiller à ce que l'on exprime.
Choisissez un sujet que vous avez envie d'améliorer.
Notez-le - peu importe où - en le formulant comme vous avez l'habitude de le faire.
Par exemple : "je souhaiterais, je voudrais..."
Puis vérifiez les points suivants :
- Êtes-vous acteur de ce changement, donc est-ce de votre responsabilité ?
Par exemple : si vous souhaitez améliorer les relations avec quelqu'un, que souhaitez-vous essayer pour qu'elles s'améliorent ?
- Avez-vous déjà expérimenté par le passé une situation similaire, peut-être avec quelqu'un d'autre, où vous avez vécu cette manière d'agir ?
Par exemple : dans la situation avec ... j'ai très bien su ...
- Que souhaitez-vous ressentir quand vous l'essayerez ? Que pensez-vous vous dire pour vous motiver ?
Par exemple : je sens la fierté d'essayer, je vais tenter le coup pour voir si cela change quelquechose
Maintenant, reprenez la première formulation que vous aviez notée et rajoutez ces détails - dans une phrase simple et au présent :
Par exemple : "je veux / je souhaite améliorer les relations avec ... en essayant de ... comme quand j'avais ... et je me sentirai ... "
Relisez plusieurs fois cette nouvelle formulation.
Sentez ce qui se passe en vous lorsque vous vous concentrez sur ce que vous avez écrit.
Vous pouvez fermer les yeux et vous redire cette phrase.
Comment vous sentez-vous par rapport à votre première formulation ?
En espérant avoir éveillé votre curiosité quant à nos possibilités de changer ce qui nous limite en commençant par modifier notre manière de formuler intérieurement nos souhaits.
Sophrologiquement vôtre,
Alexandra KYAW
ACCOMPAGNATRiCE du CHANGEMENT
en SOPHROLOGiE & COACHiNG PNL
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